Wikipedia - MMA (sport de combat)

Les MMA, signifiant en anglais mixed martial arts, (ou art martiaux mixtes en français) et anciennement appelés combat libre ou free-fight, sont un sport de combat de percussion-préhension, combinant, selon les fédérations, les techniques de percussion telles que coups de pied, de poing, de genou et de coude (striking, issu notamment de la boxe anglaise et du muay-thaï), mais aussi les techniques de préhension en corps à corps, de projections et de soumission (grappling, issu du jiu-jitsu brésilien et de la lutte) et quelquefois des techniques particulières de percussion au sol (ground and pound).

Bien qu'issu d'une longue tradition de sports de combat peu régulés qui remonte notamment à la pratique du pancrace à l'Antiquité, ce sport n'a commencé à uniformiser mondialement ses codes qu'à partir des années 1990. Néanmoins, ce sport continue à être interdit en compétition dans certains pays, en raison de sa dangerosité.

History

Pancrace

Scène de pancrace : un arbitre punit avec un fouet un athlète qui tente de crever l'œil de son adversaire, kylix du Peintre de la Fonderie, v. 490-480 , British Museum (E 78).

Le sport qu'est le MMA moderne n'est pas un descendant direct du sport antique qu'était le pancrace, on retrouve toutefois certains points communs entre ces deux disciplines séparées par plus de 2 500 ans.

Les premières traces de combat libre ont été attestées en Grèce, en Turquie, en Syrie, en Italie, en France, en Espagne, au Portugal, en Égypte et à Makthar en Tunisie ; de nombreux documents attestent que différentes formes locales anciennes de combat libre puisant leur origine dans le pancrace antique ont survécu jusqu’à notre époque. Le pancrace fut l'une des premières formes de sport de combat à mains nues avec tout de même un minimum de règles. Il fut introduit aux jeux olympiques antiques en 648 av. J.-C. Le mot « pancrace » est l'association du mot pan signifiant « tout » et kratos signifiant « puissances », décrivant bien le sport, mélange de boxe et de lutte. Le sport n'a alors que deux règles, ne pas mordre et ne pas frapper aux yeux, même si ces techniques sont autorisées chez les Spartiates. Les rencontres ne prennent fin que lorsque l'un des adversaires est inconscient ou se soumet en faisant signe de la main. Souvent, les affrontements durent des heures et finissent parfois avec la mort d'un, voire des deux combattants. Le pancrace devint le sport le plus populaire aux jeux olympiques et dans la Grèce antique.

Les Lutteurs, reproduction d'une statue de bronze du IIIe siècle, Uffizi, Florence, Italie.

Les rencontres prenaient place dans une arène, surface carrée d'environ 12 à 14 pieds de côté. Un arbitre armé d'un bâton ou d'un fouet, veillait à faire respecter les règles. Les techniques les plus souvent utilisées étaient les coups de poing, de genou, de coude et de pied, les clés articulaires et les étranglements. Les coups de pied aux jambes, à l'aine et au ventre étaient fréquents. Même si les échanges debout existaient, la grande majorité des combats se déroulaient au sol, où les prises de soumissions et les coups étaient permis. Les pratiquants du pancrace étaient réputés pour leurs aptitudes et leur habilité au corps à corps. La strangulation était la cause la plus commune des décès lors des combats. Les athlètes de pancrace en Grèce antique, les pancratiaste, devinrent des héros, et l'objet de nombreux mythes et légendes. Arrhichion, Dioxippos, Polydamas de Scotoussa ou Milon de Crotone sont ceux qui ont laissé le plus de traces. Alexandre le Grand cherchait à les recruter en tant que soldats, à cause de leur habileté légendaire au combat sans arme. Lorsqu'il envahit l'Inde en 326 av. J.-C., de nombreux pankratiasts combattaient dans ses rangs. Ce pourrait être l'origine des arts martiaux chinois, prenant souvent leur source en Inde à cette époque. Le pancrace est la toute première forme de combat connue de ce qui deviendra plus tard ce que l'on nomme maintenant les arts martiaux mixtes.

Le déclin du pancrace en Grèce, coïncidant avec la montée en puissance de l'Empire romain, vit des sports plus réglementés, tels que la lutte et la boxe, devenir les principales formes de combat en Occident, alors que les arts martiaux traditionnels se développaient en Asie. Cette situation perdura au cours de siècles, et était toujours présente en 1925, lorsque le combat libre fit sa réapparition à Rio de Janeiro, au Brésil.

Jiu-jitsu brésilien

Mitsuyo Maéda, surnommé Count Koma, l'homme qui transmit à la famille Gracie ses techniques de judo et de ju-jitsu.

Si de nombreux combats sans règles étaient organisés en Europe à la fin du siècle entre lutteurs et autres sportifs, lors de véritables tournois sportifs ou lors de concours artistiques (music hall), c'est au Brésil que le renouveau du combat libre a réellement pris de l'ampleur. Le combat libre moderne a plusieurs influences, tout d'abord les violentes rencontres de Vale Tudo au Brésil et ensuite le Shoot wrestling au Japon. Le Vale Tudo, qui signifie « tout est permis », apparu dans les années 1920 au Brésil avec le fameux « Challenge Gracie » qui opposa la famille Gracie à d'autres représentants d'arts martiaux. Pour bien comprendre la réapparition du combat libre, il est nécessaire de s'attarder sur l'histoire de la famille Gracie au Brésil. Une partie de cette famille descend de George Gracie, un Écossais originaire de la ville de Carronhill située dans l'ancienne région écossaise de Dumfries and Galloway. George Gracie a immigré aux États-Unis à l'âge de 25 ans en 1826. Gastão Gracie, petit-fils de George, quitte Rio de Janeiro en 1901 pour s'installer dans la province du Pará, au Nord du pays. Au début des années 1900, un Japonais du nom de Mitsuyo Maéda s'installe également dans la même région, envoyé par le gouvernement japonais qui voulait y établir une colonie. Il devint rapidement ami avec Gastão Gracie qui est parvenu à devenir une figure politique locale. Gastão aida Maeda à établir la colonie japonaise, usant de son influence.

Mitsuyo Maéda, debout sur la gauche de la photo, et ses premiers élèves au Brésil.

Maeda, en plus de son habileté politique, était également connu au Japon pour une autre raison, il était un champion reconnu de Judo. Et c'est ainsi que Maeda, ou Count Koma, surnom hérité d'un séjour en Espagne, offrit, en remerciement pour l'aide que Gastão lui avait apporté, d'apprendre à son fils, Carlos, ses connaissances en judo et en ju-jitsu. Maeda entraîna le jeune Carlos entre sa 15e et 21e années, puis il retourna au Japon. Une fois son maître parti, Carlos commença à enseigner l'art de Maeda à ses frères, Hélio, Jorge, Osvaldo et Gastão Jr. Les frères Gracie commencèrent alors à adapter les techniques de Maeda afin de les rendre les plus efficaces possibles. C'est en 1925 que Carlos parti pour Rio de Janeiro avec Hélio, plus jeune de 11 ans, où ils ouvrirent une académie de jiu-jitsu Un des frères, Helio Gracie étant le plus jeune (16 ans) et le plus léger (seulement 62 kg) lorsqu'il commença à apprendre le Jiu-Jitsu. Ne pouvant pas participer aux entraînements, il observait son frère plus âgé enseigner chaque jour. Lorsque Carlos ne pouvait plus participer au cours, Helio fut invité à le remplacer. En raison de sa taille et de son gabarit, il commença à adapter les règles de base de Jiu-Jitsu suivant son petit gabarit. Il présenta l'application de la puissance, à l'art, permettant à un plus petit adversaire de battre un plus grand. Il expérimenta cette modification et augmenta les techniques de base pour les rendre efficaces dans toutes les catégories. Tous commencèrent le développement d'un nouvel art martial, le Gracie Jiu-Jitsu.

Masahiko Kimura avança que si son combat contre Hélio durait plus de 3 minutes ; il consentirait à déclarer celui-ci vainqueur…

Carlos et Hélio continuèrent à progresser et à perfectionner leur art dans leur nouvelle académie. Carlos imagina, afin d'attirer l'attention et de se promouvoir, un plan marketing connu sous le nom de « Challenge Gracie ». Il publia une série d'annonces dans différents journaux de Rio, comprenant une photo de lui-même, peu impressionnant physiquement, une publicité pour son académie, et un défi : « Si vous voulez un bras ou des côtes cassés, contacter Carlos Gracie à ce numéro. » Et c'est ainsi que commença le renouveau des arts martiaux mixtes, Carlos, puis son jeune frère Hélio, suivis par les fils des deux hommes, lancèrent et relevèrent de nombreux défis dans les matchs de Vale Tudo, contre des représentants de différentes écoles, karaté, boxe, capoeira. Au fur et à mesure, la popularité de ces défis se répandit dans tout Rio, et les matchs, initialement fermés au public, commencèrent à rassembler de plus en plus de monde, jusqu'à prendre place dans les grands stades de football. L'un des premiers de ces combats professionnels fut l'affrontement entre le champion brésilien poids léger de boxe, Antonio Portugal et le frère de Carlos, le plus jeune, plus petit et plus léger Hélio. Ce dernier remporta le combat en 30 secondes par soumission, et fut élevé au rang de héros. À cette époque, le Brésil n'avait pas d'icône sportive internationale, et Hélio prit cette place.

L'existence de ces défis fut connue au Japon, et de grands combattants japonais vinrent participer à cette nouvelle forme de compétition contre les Gracies, pensant que ceux-ci étaient en train de corrompre leurs arts traditionnels. De nombreux champions japonais affrontèrent Hélio, qui, avec ses 65 kg était souvent largement plus léger que ses adversaires. Ses deux seules défaites, contre Masahiko Kimura et Valdemar Santana restèrent dans la légende. Hélio continua à défendre le nom des Gracies ainsi que leur art martial entre 1935 et 1951. À 49 ans, sa défaite contre Santana fut son dernier combat. C'était au tour du fils aîné de Carlos, Carlson, alors âgé de 17 ans, de prendre la relève. Plus tard ce sont les fils de Hélio, Rolls, Rickson et Rorion, qui continuèrent le « Challenge Gracie ». Le Vale Tudo devint immensément populaire, devenant rapidement le second sport en popularité, pour ce qui est de la vente de billets, au Brésil, derrière le football. C'est un statut que l'on retrouve encore de nos jours. Des nombreuses équipes et organisations se formèrent, et des rencontres commencèrent à être régulièrement organisées un peu partout dans le pays. Les combats voyaient s'affronter des combattants de différents styles, notamment de Brazilian jiu-jitsu, de Muay Thai kickboxing, de luta livre wrestling et de boxe. Avec le succès croissant du Gracie jiu-jitsu, certains membres de la famille partirent aux États-Unis.

Avènement du MMA moderne avec l'UFC

Royce Gracie, principale icône de la nouvelle ère du MMA, grâce à ses victoires lors des premiers UFC au début des années 1990.

Au début des années 1980, Rorion, le fils aîné de Hélio, part aux États-Unis pour enseigner le Gracie jiu-jitsu en Californie. Comme son père et son oncle avant lui, il fait la promotion du fameux « Gracie Challenge », en y ajoutant un détail : il offre 100 000 dollars à quiconque battra, lui ou l'un de ses frères, dans un match de Vale-Tudo. Encore une fois, ces défis apportent au jiu-jitsu brésilien une grande popularité.

Lorsque Rorion réalise le potentiel du style de combat de sa famille, il décide de créer une organisation destinée à promouvoir son art aux États-Unis. Après des années de travail et de promotion de son art familial, Rorion rencontre Art Davie, un homme d'affaires qui s'était déjà intéressé à ce sport après un voyage en Thaïlande au cours duquel il avait assisté à une rencontre de type Vale-Tudo. Davie utilisa ses relations dans l'industrie de la télévision pour contacter Bob Meyrowitz, le président de Semaphore Entertainment Group (SEG), une société spécialisée dans le pay-per-view des événements sportifs. Il organise alors une rencontre entre Rorion, Bob Meyrowitz et lui-même. Ensemble, les trois hommes créent l'« Ultimate Fighting Championship », un tournoi dont le but est de faire s'affronter des adversaires de styles différents. L'UFC 1 a lieu le 12 novembre 1993 à Denver (Colorado). Ce tournoi d'un nouveau genre, remporté à trois reprises par son frère Royce, rencontra un succès important et entraîna un profond bouleversement dans le milieu des sports de combats. À l'UFC 1, 86 000 pay-per-view sont vendus. À partir du 3e UFC, c'est plus de 300 000 pay-per-view qui sont vendus à chaque show. Mais si le MMA s'est fait une petite place dans le sport américain, il traîne une très mauvaise réputation. Les six premiers UFC avaient effectivement très peu de règles : pas de limite de poids, pas de limite de temps, pas d'équipement de protection obligatoire. Les seules règles étaient de ne pas frapper les yeux, de ne pas mordre et de ne pas saisir les parties. Le combat ne pouvait être stoppé que par arrêt de l'arbitre, knock out ou soumission, cette dernière pouvant être signalée verbalement ou en tapant trois fois en signe d'abandon. Les rencontres ont lieu dans une cage grillagée octogonale dénommée « L'Octogone ».

L'UFC, né en 1993, et son « Octogone », la cage grillagée servant d'aire de combat.

Les premiers UFC étaient des tournois au cours desquels les combattants réalisaient plusieurs combats successifs au cours de la même soirée, avec élimination directe jusqu'à la finale. L'absence de catégorie de poids apparut rapidement comme un problème, permettant par exemple, lors du troisième UFC, un affrontement entre Emmanuel Yarborough, un sumotori de 273 kg, contre Keith Hackney, un karatéka de 91 kg. Il devint rapidement évident que l'absence de limite de temps et l'absence de juges était problématique. Ainsi lors de l'UFC IV, la plupart des compétiteurs s'étaient entraînés aux techniques de combat au sol, dont l'importance avait été révélée par le succès de Royce Gracie, et les combats devinrent de plus en plus long, chaque adversaire se neutralisant mutuellement. Cette augmentation progressive de la durée des combats eut deux conséquences : l'événement dépassait la durée prévue par la chaîne retransmettant le pay-per-view, et les amateurs se lassaient de ces longues phases de combat au sol, jugée ennuyeuses. La SEG (Semaphore Entertainment Group) réagit et institua, en 1995 pour l'UFC V, une limite de temps de 30 minutes, sans pour autant introduire des juges. Ainsi la rencontre revanche tant attendue entre Royce Gracie et Ken Shamrock dura 30 minutes et fut annoncé comme un match nul, provoquant la colère des fans. La SEG instaura donc des juges dès l'UFC suivant, afin de décider de l'issue des matchs atteignant la limite de temps fixée.

Des opposants à l'UFC et au MMA en général ne tardèrent pas à se manifester, notamment aux États-Unis. La SEG était en partie responsable de ces difficultés. En effet elle avait mis en avant la brutalité des combats et l'absence de règle, faisant passer la compétition comme un événement No Holds Barred où tout était permis et où tout pouvait arriver, même la mort d'un combattant (qui n'est jamais arrivée). Cette stratégie marketing, payante au début afin d'attirer l'attention des médias, s'avéra être un désastre un peu plus tard. Une fronde anti-UFC vit rapidement le jour, menée par le sénateur de l'Arizona John McCain, lié au milieu de la boxe, qui y voyait un sport bestial rappelant l'époque des gladiateurs romains. En 1996, McCain et le sénateur républicain du Colorado Ben Nighthorse-Campbell écrivent une lettre aux gouverneurs des 50 États américains, présentant l'UFC comme « un sport sanglant brutal et répugnant… qui ne devrait pas être autorisé sur le territoire des États-Unis. » Il parvient ainsi à faire progressivement interdire l'UFC de presque tous les états, obligeant les organisateurs à se déplacer d'états en états selon la législation. De plus il entraîne la plupart des compagnies de pay-per-view à retirer le MMA de leur carte, privant du même coup l'organisation d'une grande partie de ses revenus. En 1997, les deux plus gros distributeur, TCI et Time Warner, se retirent, mettant l'UFC au bord de la faillite.

Le Pride, né au Japon en 1997, devient rapidement la référence en matière de MMA jusqu'à son rachat par l'UFC en 2007.

Alors que l'UFC survit tant bien que mal, au Japon, le premier Pride Fighting Championships est organisé en 1997, révélant Rickson Gracie, le demi-frère ainé de Royce. Cette nouvelle compétition, proposant des combats sur un ring, et non une cage, et comportant plus de règles que l'UFC, allait devenir rapidement la plus importante organisation de MMA au monde. En 2001, la SEG, au bord de la faillite, est approchée par les dirigeants de Station Casinos, une compagnie gérant des médias et des casinos, basée à Las Vegas et appartenant aux frères Lorenzo et Frank Fertitta. Leur intention est de rendre à l'UFC sa popularité et de se faire accepter. Les Fertitta et Dana White, ancien promoteur de boxe et nouveau président de Zuffa, cherchent à transformer l'UFC, et le MMA dans le même temps, en « un bon sport, propre et avec des règles actualisées », lui permettant éventuellement d'être reconnu et légitimé. Un mois plus tard, en janvier 2001, les Fertittas achètent l'UFC pour 2 millions de dollars et crée Zuffa, LLC afin de gérer l'évènement.

Zuffa commence alors à racheter les principaux concurrents. Le , ils rachètent leur principal concurrent pour un peu moins de 70 millions de dollars : le leader mondial Pride Fighting Championships (organisation basée au Japon), qui est au bord de la faillite. Ce rachat permet à l'UFC d'asseoir sa suprématie sur le sport. Après avoir un temps annoncé vouloir développer le Pride FC à l'échelle mondiale et concurrencer le football, Zuffa décide finalement le de fermer la ligue japonaise après avoir transféré au sein de l'UFC la plupart de ses meilleurs combattants.

En étroite relation avec la Nevada State Athletic Commission, Lorenzo Fertitta étant un ancien membre de la NSAC, Zuffa obtient l'autorisation d'organiser ces événements au Nevada. Peu après, l'UFC 33 est de retour sur les écrans de télévision en pay-per-view. Les records de ventes, que ce soit les ventes de pay-per-view ou de places pour assister à l'événement sont battus. Le nouvel UFC fait un retour avec des règles plus restrictives, incluant rounds, limite de temps, cinq catégories de poids, une liste de 31 fautes et 8 façons différentes de remporter la victoire. La compétition est bien différente de celle de 1993, et les compétiteurs aussi, qui sont devenus professionnels et s'entraînent désormais souvent plus de six heures par jour, travaillant leur force et leur condition physique en plus des techniques de frappes et de grappling.

Tentative de reconnaissance olympique

À la fin des années 1990, un mouvement se développa pour le retour du pankration aux jeux olympiques. Ce mouvement, né en Grèce et mené initialement par des pratiquants de karaté, a pour nom l'International Federation of Pankration Athlima (IFPA). Pour les Jeux olympiques d'été de 2004, jeux de la XXVIIIe olympiade de l’ère moderne, qui se sont déroulés à Athènes (Grèce) du 13 au 29 août 2004, une rumeur persistante racontait que le pankration, l'un des sports originels des Jeux olympiques antiques, ferait sa réapparition. Cela ne fut pas le cas, en 1996, le Comité international olympique exprima ses doutes sur la capacité de la Grèce à assurer toutes les bonnes conditions requises pour un bon déroulement des Jeux (sécurité, construction, système de transport, etc.). Après avoir été menacée d'un transfert des Jeux pour Sydney en Australie, la Grèce réussit à convaincre le CIO qu'elle serait capable d'accueillir les Jeux, à condition que de nouveaux sports, pankration compris, ne fussent pas rajoutés.

En 2000, l'Américain Craig Smith quitta cette organisation et forma la World Pankration Federation (WPF) afin d'établir une organisation centrale permettant de développer le pankration : « Le but premier de la World Pankration Federation n'est pas de permettre la réintroduction du pankration aux Jeux Olympiques. C'est plutôt de fournir une structure adéquate dans laquelle les athlètes peuvent participer à des compétitions locales, régionales, nationales et internationales, en développant leur habilité et le sport avec honneur, intégrité, et dans un esprit sain de compétition. Et si tout cela est accompli, l'objectif de réintroduire le pankration aux Jeux Olympiques viendra naturellement, en son temps. ».